Alors qu’une campagne de vaccination généralisée (portée par l’Institut National du Cancer) contre le papillomavirus a été lancée par le gouvernement dans les collèges français et à destination des élèves de 5ème, on estime encore aujourd’hui que près de 8 personnes sur 10 sont exposées aux Papilloma Virus Humains (PVH) au cours de leur vie. Un chiffre élevé pouvant être le reflet d’un manque de sensibilisation sur le sujet…
Le Papillomavirus, c’est quoi ? Quelles sont ses conséquences sur la santé sur le long terme ? Pourquoi se faire vacciner et qui est concerné par la vaccination ?
Comment fonctionne la campagne de vaccination et qui y intervient ?
Afin de passer un cap important sur la prévention des cancers, le gouvernement a décidé de déployer une vaste opération de vaccination, dès le 1er octobre 2023, sur l’ensemble du territoire français, avec le concours des Agences Régionales de Santé, des professionnels de santé, du rectorat et des professionnels de la communauté éducative.
Plus concrètement, à partir de cette date, des équipes mobiles regroupant des professionnels de santé issues des centres de vaccination habilités par l’ARS ou des centres de vaccination des conseils départementaux conservant la responsabilité de l’organisation des vaccinations, se déplaceront dans l’ensemble des collèges (publics et privés sous contrat) pour y assurer des séances de vaccination durant le temps scolaire. Ces équipes mobiles peuvent également bénéficier de renforts de professionnels de santé (médecins, infirmiers, sage-femmes ou pharmaciens) qu’ils soient en activité, retraités, salariés, sans activité, fonctionnaires ou étudiants.
Les personnels de l’éducation nationale sont également mobilisés pour les actions d’informations (parents et élèves) et pour faire le lien avec les professionnels de santé qui interviendront durant la campagne de vaccination. Ils auront également la charge d’aménager les locaux sur le terrain pour y assurer le bon fonctionnement (espace confidentiel, équipements adaptés, point d’eau, etc…).
Les équipes mobiles de vaccination sont, quant à elles, en charges du respect de la chaine logistique concernant le vaccin, conditionné en monodose, prêtes à l’emploi. Elles doivent assurer l’acheminement des vaccins jusqu’à la zone de stockage des doses dans l’établissement scolaire mais aussi le retour des doses non consommées dans les centres de vaccinations.
Comment transporter et stocker le vaccin ?
Si le stockage d’un vaccin se fait naturellement au réfrigérateur, qu’en est-il réellement sur le terrain lors d’une campagne de vaccination si de tels équipements ne sont pas facilement accessibles ? Le vaccin contre le papillomavirus se doit d’être conservé de façon continue à des températures comprises entre +2°C et +8°C, que ce soit lors de son stockage mais aussi lors de son transport (comme tout autre vaccin selon l’OMS).
Pour accompagner les Agences Régionales de Santé et autres professionnels de santé sur ce sujet, COLD AND CO a développé la MedicalCase, une glacière médicale professionnelle en froid passif qui garantit le maintien en température de produits de santé thermosensibles et ce, sans apport d’énergie continue (type électricité).
Grâce à l’utilisation de gels eutectiques (préalablement congelés) à l’intérieur de la glacière, la MedicalCase de COLD AND CO est capable de maintenir une température précise sur une durée pouvant aller jusqu’à 72h (le nombre de gels déterminant cette durée). Un véritable atout quand l’accès à des équipements délivrant du froid actif en continue n’est pas possible ou trop coûteux.
Disponible en différents volumes, allant de 5 à 84 litres, la glacière pour professionnels de santé MedicalCase répond également au transport et au stockage d’autres types de produits de santé thermosensibles comme les dérivés sanguins, les produits d’oncologie ou encore les produits issus des biotechnologies.
Pour aller plus loin :
Qu’est-ce que le Papillomavirus et pourquoi se faire vacciner ?
Plus communément appelé papillomavirus, les infections à Papilloma Virus Humains (PVH) sont des virus communs et répandus, il en existe d’ailleurs presque 200 types. La transmission et la contamination se réalise pratiquement exclusivement par contact sexuel. Une fois contracter, ces infections peuvent infecter les muqueuses ainsi que la peau et peuvent être responsables de lésions bénignes ou malignes. Pour la plupart, les infections par papillomavirus ne donnent aucune lésion et dans 90% des cas, l’infection s’élimine seule et naturellement sur une ou deux années, après la contamination. Il s’agit ici d’une infection dite « transitoire ». Mais dans 10% des cas, l’infection persiste et peut entrainer des lésions, la plupart du temps au niveau du col de l’utérus. Ces lésions sont appelées « précancéreuses » et peuvent évoluer en cancer 10 à 15 ans après leur apparition.
Bien qu’il s’agisse de transmissions par contact sexuel, les préservatifs ne protègent pas à 100% des infections à PVH car ils ne couvrent pas l’intégralité des parties génitales. Seul le vaccin protège du Papillomavirus (avec une efficacité proche de 100% sur une jeune population). Bien que non obligatoire, la vaccination est donc très fortement recommandée par la Haute Autorité de Santé.
Qui est concerné par le vaccin et comment fonctionne-t-il ?
Même si l’on associe le plus souvent papillomavirus et cancer du col de l’utérus (à juste titre), il ne faut pas le réduire à cette simple expression et prendre conscience que les infections aux PVH touchent l’ensemble des populations, femmes et hommes confondus. C’est pour cela que la vaccination est recommandée pour « toutes les filles ET tous les garçons âgés de 11 à 14 ans révolus » (INCa). Le vaccin est d’autant plus efficace que cette population n’a pas encore été exposée aux risques de contamination par PVH. La campagne de vaccination actuelle (gratuite) dans les collèges français doit donc permettre une augmentation de la couverture vaccinale, cette dernière étant bien en deçà de l’objectif fixé de 80% à horizon 2030. Il est à noter que, en marge de cette campagne qui permettra de protéger jusqu’à 800 000 élèves par an, la prescription ET la vaccination peuvent être réalisées par les infirmiers, sage-femmes et pharmaciens.
Pour les jeunes âgés de 11 à 14 ans, le schéma vaccinal repose sur 2 injections de vaccin, espacées de 6 à 13 mois. Un second schéma vaccinal, dit de rattrapage, se réalise avec 3 injections, pour les 15-19 ans n’ayant pas été vaccinés auparavant.
Concernant les vaccins, 2 sont utilisables aujourd’hui : un bivalent et un nonavalent. Ces vaccins ne sont pas interchangeables, ce qui signifie que la dose de rappel doit être réalisée avec le même vaccin que la première dose.